Chapitre I ~ L'héritage maudit
L’histoire de cette famille est tachée de sang, de ravage et de guerre pour l’obtention du pouvoir.
Tout se passe bien avant la création de Fairy Tail. Plusieurs siècles auparavant résidait la grande et puissante Famille Kezadoshi. À cette époque, elle régnait en maitresse sur la quasi totalité du pays, car sa soif de pouvoir était telle qu’elle ne cherchait qu’à affronter d’autres puissantes familles pour étendre sa suprématie. Conquête, Gloire et Puissance étaient les maîtres mots qui faisaient la fierté de son chef de famille. Mais personne n’aurait pu s’imaginer un seul instant qu’un jour quelqu’un puisse y mettre un terme, et ce de façon définitive. Ce mage, dont la force magique serait comparable à celle d’un mage saint de nos jours, invoqua une magie puissante et effrayante, dont le but était de faire disparaître temporairement une partie de la magie des mages ciblés, leur provoquant une douleur insoutenable. Pour vous l’expliquer autrement, c’est la Magie de Suppression, qui compresse le flux magique dans le corps d’un mage pour ensuite le faire exploser de l’intérieur. Ses effets sont relatifs à la puissance magique ; plus celle-ci est grande, plus la douleur est accrue. La magie étant une ressource vitale pour le mage, ce dernier se verra très affaiblit s’il en est affecté, mais à aucun moment ne mourra. Un terrible dilemme s’offre alors ; soit le mage décide de supporter une nuit entière de souffrance, soit il choisit de se donner la mort pour s’en libérer à tout jamais...
Ainsi, tous les membres de la famille Kezadoshi furent « maudit » cette nuit de nouvelle lune, et ce pour encore toutes les générations à venir. Ils appelleront la nuit de la Lune Noire, cette nuit où la malédiction prend effet et pousse beaucoup d’hommes et de femmes à s’en débarrasser définitivement. Une nuit de cries, de douleur, de désespoir, une nuit mortelle. Le mage saint fut rapidement saisi et enfermé à jamais dans les geôles du manoir Kezadoshi. On l’interrogea et employa différents moyens de torture pour le faire parler. Hélas, le mage saint ne souffla pas un seul mot sur une possible guérison, et mourut de ses blessures et de fatigue après plusieurs années enfermé.
La malédiction porta ses fruits avec succès, et contribua a stopper la famille Kezadoshi dans sa quête de pouvoir, pour essayer de trouver un remède. Potions, objets magiques, sorts de guérison... Rien ne fonctionnait, et chaque nuit de nouvelle lune était un nouveau carnage, une nouvelle épreuve à subir.
Puis le temps passa et la malédiction se perpétua avec les générations. Tout ceux qui entendaient le mot Kezadoshi prenaient peur et personne n’osait en parler ;
« C’est une famille maudite par la lune elle-même ! » qu’ils disaient. Et peu à peu, les Kezadoshi perdirent de leur suprématie. Certains membres cherchèrent alors un moyen d’utiliser cette magie à leur avantage, contre leur ennemis, et certains y parvinrent, enseignant alors à leurs enfants la maîtrise de ce pouvoir. Néanmoins, cette famille, grande et puissante à son apogée, se décimait peu à peu, et plus personne n’en entendit parlé. Ce nom, qui suggérait un avenir si prometteur, ce voit aujourd’hui être porté par seulement une poignée de personne.
Chapitre II ~ Le passé ne peut être effacé, mais le future peut être changé
Morigan, sa jeune soeur et leur parents sont aujourd’hui les derniers représentants de cette longue lignée. Ils vivent tous ensemble dans un manoir au nord de Fiore, près des côtes de la mer de Désespérance. Sa petite soeur, Angela, avait trois ans de moins qu’elle. Morigan l’adorait énormément et voulait constamment passer du temps à jouer avec elle. Cette dernière était souvent malade et très fragile, mais surtout, semblait ne pas posséder de magie. Contrairement à ses parents, Morigan se fichait bien qu’elle ne soit pas une mage comme elle. La jeune fille était devenue comme une mère et surprotégeait systématiquement sa petite soeur, qui attirait bon nombre de critiques de la part de ses parents. Car ils appartenaient tous à la famille Kezadoshi, et par conséquent, «
Puissance » était LA valeur qui régulait leur vie. Ah oui ça, ils l’avaient bien hérité de leur ancêtres, et les mots « Faiblesse » et « Fragilité » ne faisaient en aucun cas partie de leur vocabulaire. Angela était donc une honte, un déshonneur. Et que faisait-on des gens faibles et malades ? On s’en débarrassait sans aucuns remords.
À peine la benjamine savait-elle marcher que les parents de Morigan décidèrent dans un premier temps de l’enfermer dans sa chambre, à laquelle il lui était interdit d’en sortir jusqu’à ordre du contraire. Peut-être fallait-il attendre un peu avant de prendre une décision radicale. Après tout, Angela avait du sang Kezadoshi qui coulait dans ses veines, et peut-être que son pouvoir se montrerait un jour ou l’autre. Notre héroïne ne contestera pas le choix de ses parents (que pouvait-elle faire de toute façon, elle n’avait que quatre ans !), mais cela ne l’empêcha pas de voler discrètement les clés de la porte pour aller s'infiltrer dans la chambre d’Angela et de continuer à jouer avec elle.
Comme vous pouvez le constater, Mr et Mme Kezadoshi n’apportèrent que très peu d’amour à ces deux petites filles. Bien que Morigan s’exécutait en leur obéissant au doigt et à l’oeil, elle était certes devenue leur fierté, mais aussi leur plus grand espoir. Le père tout comme la mère lui imposèrent de s’entraîner durement tous les jours, car elle seule était une véritable Kezadoshi à leur yeux. Des entraînements rudes sur le combat et la magie que le père de Morigan planifiait avec soin et dirigeait avec une main de fer. Puis, lorsqu’il l’a jugea apte à utiliser une arme, celui-ci lui donna Legacy, une épée, qui avait la particularité de se rétracter pour se ranger dans son fourreau.
« Un héritage de la famille, prends en grand soin Morigan, tu l’as dignement mérité », lui avait-il dit. Quel honneur de recevoir cette épée après tous ces efforts ! La jeune fille se sentait si fière qu’elle se jura de continuer à les satisfaire en s’entraînant encore plus. Si elle travaillait durement, elle sa prochaine récompense serait peut-être de recevoir un peu d’amour...
L’année de ses six ans fut pour elle une rude épreuve. Son père décida de placer Angela alors âgée de trois ans, dans l’orphelinat d’une ville voisine. La raison ? Morigan l’avait toujours sut et craignait que ce jour arrivait. Angela n’avait manifestée aucun signe de magie depuis trop longtemps. Il était donc insupportable de voir cette gamine si faible vivre sous le toit du manoir Kezadoshi. Et à aucun moment Morigan ne saura quels prétextes avaient inventés ses parents pour pouvoir confier la petite à cet établissement. La jeune mage osa s’y interposer, prétextant qu’ils pouvaient encore attendre quelques années de plus. Mais tout ce qu’elle reçus de la part de son père était une bonne paire de claque sur la joue ;
« Silence ! Qui ta permis de contester mes choix ? Tu seras punie pour ton insolence gamine ! ».
Ce fut alors la dernière fois que Morigan, en larmes, vit Angela, et la première fois qu’elle ressentie une profonde haine pour ses parents.
Chapitre III ~ Le Destin est parfois capricieux
Je vous ai dis quoi ? La dernière fois ? Non en réalité, ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé.
Angela avait été adopté quelques mois après sa mise en pension à l’orphelinat. Ses parents adoptifs élevèrent la petite fille comme si c’était la leur, lui apportant amour et protection. Morigan le savait pour être venue voir sa petite soeur à l’orphelinat un million de fois dans le dos de ses parents. La jeune mage savait également où ils habitaient et leur rendaient régulièrement visite. C’était une famille vraiment gentille et souriante qu’elle en était presque jalouse pour Angela. Mais elle était si heureuse que sa précieuse petite soeur vive une vie épanouie loin de la famille Kezadoshi. Angela considérait Morigan comme une amie, mais cette dernière se gardait bien de lui révéler la vérité. Étant trop petite pour se souvenir dans son ancienne vie, la benjamine ne pouvait pas savoir que cette jeune fille, arrivée un jour par tout hasard chez elle, était en réalité sa soeur aînée. À quoi bon lui révéler cette triste vérité, à savoir que ses parents n’avait jamais voulut d’elle ? Non, c’était impossible de lui dire ça. Cela lui effacerait son sourire si radieux... Il était préférable que cela rester ainsi, car Angela était heureuse et c’était tout ce qui comptait pour la jeune mage. Mais le destin avait eu d’autres projets pour ces deux soeurs...
Morigan avait treize ans ce jour-là. Comme à son habitude, elle rendit visite à sa jeune soeur. Mais à la place de trouver une si jolie maison, la jeune mage ne vit que des décombres de pierres et de bois. Il ne restait plus rien, tout avait été détruit... Angela ! Où pouvait-elle bien être ?! Était-elle toujours vivante ? Quel supplice de se poser toutes ces questions ! La scène était affreuse à voir, mais Morigan ne perdit pas espoir. La mage tenta de la chercher sous les décombres, cria de toute ces forces pour essayer de retrouver sa soeur. Après des heures entières de recherches, c’était peine perdue. Elle ne la reverrait plus jamais. Bien qu’elle ne retrouva pas son corps, Morigan en était sûre ; sa soeur était morte...
La jeune fille s’effondra. Ce n’était pas possible, cela ne pouvait pas être vrai ! Ses tremblements s’intensifièrent. Soudain, elle les entendit. Une voix venaient de l’interpeller
« Eh d’où tu sors toi ? Je t’ai pas vue dans le coin lorsque j’ai démoli cette foutue maison ! » Morigan le fixa, la rage prenant le dessus sur les pleurs. Alors c’était lui le coupable ? Elle allait le tuer c’est sûr ! Cet homme s’en étaient pris à la seule maison qu’il ne fallait en aucun cas détruire...
La rage... La peine... Le désespoir... Son coeur explosa et sa magie s’intensifia. D’un seul coup, Morigan portait une armure qu’elle ne connaissait pas ; L’Envol de l’Ange. Elle se contempla un instant, sentant ses forces se décupler. Elle se surpris à porter un bouclier rond et remarqua également que Legacy avait changé d’aspect. Son esprit était devenue lucide, son corps plus léger, son regard plus malsain. Cette armure tombait à pic...
À bout de force, Morigan rentra chez elle au manoir le lendemain. Ses parents ne s’étaient pas inquiétés pour son sort, pensant qu’elle était de retour après avoir réalisé une mission digne d’une Kezadoshi. Mais à leur plus grand étonnement, ils virent que leur fille ne quittait pas sa chambre durant les jours qui suivirent. Morigan finit par leur avouer ce qu’il s’était passé ce jour-là. Mais Mr et Mme Kezadoshi ne semblaient éprouver aucune compassion à son égard ;
« C’est pour ça que tu pleurs ? ». En entendant ces mots, Morigan devint folle de rage. Comment pouvait-ils être aussi peu sensibles à cet accident et à la perte de leur fille ? Tout était de leur faute ! S’ils n’avaient pas envoyé Angela dans cet orphelinat, rien de tout cela ne lui serait arrivé. Sa petite soeur... C’était tout ce que ses parents lui avait voler ; une vie de petite fille, un amour à partager. Elle les haïssait, ne pouvaient pas leur pardonner... Et prit soudain la décision de quitter cette maison ;
« Si tu pars, ne t’avise pas d’y remettre les pieds à l’avenir... » Lui avertit son père.
Comme si Morigan voudrait revenir dans cet Enfer...
Chapitre IV ~ Un voyage en quête du Soi
Depuis qu’elle avait quitté le manoir Kezadoshi, la jeune mage voyageait sans but, en toute liberté. Elle gagnait de l’argent en réalisant des quêtes de mercenaires et parcourra tout le pays en l’espace de deux longues années. Mais très vite, la jeune mage se lassait de cette vie monotone. Elle rêvait d’affronter de puissants mages et d’améliorer ses techniques de combats. Et pour cela, il n’y avait qu’un seul moyen de savoir qu’elle guilde serait la plus propice pour réaliser ses objectifs ; il fallait bien évidement se rendre à Crocus, la Capitale de Fiore, là où toutes les informations circulaient. Là-bas, elle entendit parler d’une guilde qui venait de se former, Raven Tail. D’après les dires, ces mages seraient assez puissants pour détruire n’importe quelle guilde, ce qui ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. Morigan se renseigna alors sur la localisation du QG de Raven Tail et s’y rendit sans perdre plus de temps.
Arrivée sur place, la jeune mage demanda à rejoindre leur rang. Le Maître de guilde, Iwan Drear, s'aperçut que Morigan utilisait la même magie que l’une des fées de Fairy Tail, ce qui lui serait un bon atout lorsqu’ils mettront leur plan à exécution. Il accepta de garder la jeune mage, ce qui satisfaisait grandement cette dernière.
Durant deux années, Morigan gravit la échelons de la hiérarchie des mages à une vitesse impressionnante. Ses adversaires ne faisaient jamais le poids face à elle, excepté le Maître. Morigan souhaitait de la compétition, des combats éprouvants qui lui permettrait de gagner en puissance. Mais à chaque défis qu’on lui lançait, elle n’utilisait que la moitié de sa puissance magique pour venir à bout des mages qui l’avaient provoqué. Alors que l’ennui la gagnait, l’un de ses compagnons de guilde annonça un fait plutôt intéressant ; une nouvelle guilde se faisait de plus en plus parler d’elle. Cette Guilde, c’était Sabertooth. Ah oui, elle s’en souvenait maintenant. Elle contenait deux Dragons Slayers, et encore bien d’autres puissants mages là-bas. De plus, ils arrivaient chaque année premier au classement du Tournois de la Magie qui s’organisait à Crocus. Voilà des adversaires qui valait le coup d’affronter. Voilà une guilde qui lui correspondait et qu’elle devait rejoindre. Mais pour ce faire, il fallait déjà sortir de Raven Tail, ce qui allait sûrement contrarier Iwan Drear. Mais Morigan n’avait évidement que faire de son avis, ce qui l’obligea alors à se battre contre la majorité des membres de la guilde pour la forcer à rester. Bon sang, qu’est-ce qu’ils étaient naïfs...
« Alors tu veux rejoindre Sabertooth hein ? Mais pour ça, il va falloir que tu prouves que tu mérites ta place ! FLARE, amènes-toi ici ! » Une jeune femme aux longs cheveux rouges s’avança vers Morigan.
« Flare seras ton adversaire. Le vainqueur reste, le perdant quitte la guilde. C’est clair ? ». Morigan se revêtit alors l’Envol de l’Ange. Cela ne pouvait pas être plus clair. Si cette fille était le seul obstacle pour obtenir sa place au sein de la guilde, alors Morigan n’allait pas se priver...
Au bout de plusieurs heures de combat, la jeune mage pensait que Flare n’était pas si mauvaise que ça. Elle eut du mal à venir à bout, sûrement parce que son adversaire ne souhaitait en aucun cas quitter sa guilde. Cette dernière se battait de toutes ces forces, et était plutôt coriace. Mais la victoire était à porté de main, car sous l’épuisement, Morigan avait déceler une nouvelle armure ; L’Appel du Sang, et s’en servit pour vaincre son adversaire. Sa place était enfin assurée, mais au prix de quelques heures dans le coma. Mais lorsqu’elle se réveilla, elle se rendit compte qu’elle avait finalement atteint son objectif ; pouvoir rentrer à Sabertooth. C’était maintenant que les choses sérieuses commençaient...
Chapitre V ~ Une soif de puissance
Quatre années passèrent et Sabertooth ne l’avait pas déçue une seule foi. La guilde était devenue la plus puissante de toute, ce qui rendait Morigan assez fière. Son pouvoir grandissait aussi un peu plus chaque jour, grâce aux nombreux et puissants adversaires qu’elle pouvait enfin affronter. Puis ce jour arriva où toute la guilde participa au grand jeux magiques annuel. Morigan, encore une fois, n’avait pas pu devenir l’une des membres de l’équipe qui se battrait pour le compte de Sabertooth, à cause de sa récente intégration. Mais pour combien de temps encore allait-il lui dire ça ? Elle détestait s’assoir dans le public pour regarder passivement les matchs que ses compagnons de guildes effectuaient. Elle avait le niveau pour y participer, la jeune mage en était sûre. Mais pas son maître visiblement. Et bin, c’était tant pis pour eux, parce qu’à cause de ça, Sabertooth avait perdu sa première place face à Fairy Tail. Fairy Tail… Une guilde avec un bon nombre de puissants mages… Erza… Natsu… Grey… Le moment venu, Morigan les affronterait pour leur montrer à tous qu’elle est puissante. Et puis il y avait cette guilde aussi qui se faisait parler d’elle, Tartaros. Morigan se languissait déjà d’avance de pouvoir tous leur botter les fesses, tel était son objectif.